Pays de cocagne pour un virus.

Bonjour les ami(e)s ! … Enfin, je ne sais pas si vous me considérez comme votre ami ? Moi oui, je vous adore ! J’aime toute l’Humanité. Oui, tous les humains de la planète terre.

Mais, mes préférés, mes chouchous, ce sont les Français. Je sens que le dernier pays que j’abandonnerai sera la France. Si je suis chassé de partout ailleurs, c’est en France que je viendrai me réfugier.

Vous vous demandez peut-être qui je suis et pourquoi j’aime autant les Français. Voilà, voilà, on y vient !

D’abord, qui suis-je ? … Je ne suis pas bien gros. On pourrait même dire « petit ». Plus encore : minuscule, très minuscule. Microscopique ! Oui oui ! Vous pouvez regarder autour de vous. Vous ne me voyez pas, mais je vous vois, je vous sens, je vous entends. Je suis « Sars-cov2 », virus qui transmet la maladie « covid-19 ».

Oui, bien sûr, vous ronchonnez (c’est normal en France): Vous dites : « il nous emm…. Avec tous ces détails. » Mais moi, je suis comme vous, je n’aime pas qu’on confonde mon nom de virus et mon métier qui est de déclencher la maladie de la covid-19. Vous êtes beaucoup à faire la confusion. Tenez, dernièrement, je regardais la TV, tout en contaminant une vieille dame à partir des postillons de son petit-fils qui était allé faire la teuf avec ses copains. Et que vois-je à la TV ? une présentatrice avec une robe pailletée à 10 SMIC, sans le sein et se disant sans le sou, qui parlait du virus, c’est-à-dire « Moi » en ces termes : « le covid 19, ce « virus » dont on ne sait pas s’il faut dire « le » ou « la »… arf ! arf ! arf !... Quand on veut se moquer, il ne faut pas être inculte une foïs (comme disent les Belges). Mais, le ridicule ne tue pas. La preuve, elle fut suivie par une caricature de femme, militante politique, qui s’est mise à nu. C’était d’une vulgarité à pleurer. Eh bien, elle est toujours en vie.

Vous voyez bien : c’est moi qui f… le b…mais personne ne m’en veut. Non, ils cherchent des boucs émissaires : les politiques au pouvoir, les scientifiques (les vrais parce que les charlatans, ils aiment bien). Ah vraiment ! La France est un beau pays pour un virus. Tu contamines tranquille. Personne ne t’ennuie. Il y en a même qui, ne me voyant pas, ne croient pas à mon existence.   

Oh ! Et puis ce que j’aime par-dessus tout en France, ce sont les médias : Les TV, la presse écrite (en chiffres romains) et les fameux réseaux sociaux où s’expriment les Prix Nobel des comptoir de bistrot. Ils écrivent, ils organisent des débats (en fait ce sont des combats), crachent leur haine sur qui ? A priori sur moi … Eh non ! Comme les précédents, ils se liguent contre les même boucs-émissaires (Gouvernement et vrais scientifiques). Les TV poubelle pronostiquent des « trucs » qu’ils ont inventés. A partir de photos truquées, ils défèquent nouilles…. Contre moi ? Non ! Toujours contre leurs têtes de Turc.

Dans le monde entier, et j’en parle en connaissance de cause car « je suis partout » comme dirait la fille du borgne, je n’ai jamais vu un peuple comme les Français, qui, plutôt que me combattre, profitent de mes performances pour détruire leurs opposants politiques.

Vous pensez que je me la pète en disant que je suis performant ? Voyez plutôt : 2.700.000 morts dans le monde. 91.000 morts en France. Autant de familles qui ont perdu un être cher. Avouez qu’il y aurait des raisons de m’en vouloir. Mais non. Les Français règlent leurs comptes, préparent les élections, se divisent, s’insultent. Chacun d’entre eux se prend pour un expert et détient bien sûr la vérité.

Les jeunes se déclarent « jeunesse sacrifiée » parce qu’on leur demande de protéger les vieux. Hé, ils s’en foutent des vieux. Eux, ce qu’ils veulent, c’est pouvoir aller se bourrer la gu….tous les soirs dans les bars que ces cons du Gouvernement ont fait fermer. Ils peuvent crever les vieux. Et puis le port du masque, les gestes barrières, Rien à foutre ! Nous « on risque rien ».

Pour moi, c’est du billard : je leur rentre vite fait par la bouche ou le nez, en même temps qu’ils picolent.

Avouez qu’avec de tels citoyens, si préoccupés par la compassion qu’ils ne ressentent pas pour ceux qui sont dans le chagrin, la France est vraiment un pays de cocagne pour un p’tit virus qui veut s’éclater.

Moi, je viens de la nature… « Si si, prenez ça c’est naturel. Ça ne peut pas vous faire de mal ! ». Oh les couillons, comme si la nature n’était faite que de bienfaits. Dans la nature, il y a des plantes qui guérissent mais aussi des plantes qui tuent. Des animaux gentils et d’autres dangereux. Des micro-organismes sans danger et d’autres qui sont des tueurs. Eh bien, moi, Sars co-2 virus qui vous inocule la covid-19 jusqu’à vous en faire mourir, je viens de la nature. De Chine. Mais en Chine, on obéit, p’tit doigt sur la couture du pantalon. Comment vouliez vous que j’y reste. Ils respectent, de gré ou de force, les gestes barrières. Trop dure, la vie de virus en Chine ! Alors, un pays comme le vôtre, une démocratie où chacun fait ce qu’il veut, dit ce qu’il veut, obéit s’il veut sans que rien ne lui coûte, je vous le dis, pour moi, c’est le paradis. Je sens que je vais rester longtemps parmi vous.

Chers amis de l’Hexagone, continuez comme ça. Ne respectez pas les gestes barrières ! Détestez vous les uns les autres ! Chacun pour soi ! Vive l’individualisme, j’ai de beaux jours devant moi dans votre joli pays.

Signé le « Sars cov-2 » à votre disposition pour vous faire cadeau de la maladie de la covid19.

Ecrit avec l’aide de

Roland Vannier

Plaine du Roussillon le 18 mars 2021