Les voyageurs de sable blanc
Les voyageurs du bout du monde
Qui rêvent de plages blanches ou blondes…
Le sable qui les fait rêver, côtoyant les cocotiers,
Le soleil éclatant qui les fait tant fantasmer.
La mer cristalline et sa couleur émeraude,
Leur quête, leur aventure, leur plus belle ode.
Ils reviendront chargés de clichés numérisés
Qu’ils projetteront à leur assistance fatiguée.
Ont-ils fait quelques pas vers l’intérieur ?
Sont-ils allés voir si derrière est aussi le bonheur,
Le même paradis dans un environnement ensoleillé ?
Savent-ils quelque chose des humains qui y vivent ?
Leur importe-t-il de savoir leurs conditions de vie ?
Leur est-il important ou bien ferment-ils les yeux
Sur de possibles humains déchirés et persécutés…
Pourvu que, sur le sable blanc, ils puissent sommeiller.
Savent-ils que tout près des plages « paradisiaques »,
Il est de pauvres gens qui rêvent de leur paradis,
Un paradis où l’on mange à sa faim, où règne la liberté.
C’est ce qu’ils voient au travers des réseaux et télés.
Toute la misère du monde voit le riche occident capricieux
Qui mange abondamment et qui peut dire ce qu’il veut.
Comment ne pas rêver de cela quand on crève de faim ?
Comment ne pas tout tenter pour arriver à ces fins.
Quitter leur terre qui semble, à ces occidentaux, le paradis,
Prendre tous les risques pour pouvoir manger et vivre.
Monter sur des embarcations sans se poser de questions
Que celles de comment pénétrer en ces riches nations
Où les voyageurs, avides de soleil et sable fin, prospèrent.
Ils vont ou bien mourir ou se répéter : « j’espère ».
Les « voyageurs de sable blanc »
Qui sont venus chez eux seront-ils accueillants ?
Comment croiront-ils qu’ils viennent
Du paradis de sable blanc,
Du paradis où les illusions paradisiaques
Ne dépassent pas deux semaines.
Roland Vannier
Perpignan le 9 janvier 2019