Une nuit jaune-brune (billet d'humeur tricolore)

Une nuit ?... Ça sent le noir, le black, le black-bloc, l'insoumis.

Jaunasse ?... ça sent le brun, l'identitaire, le FN.

Une nuit jaunasse, ça sent la crasse, la populace, les rascasses, les feignasses, la casse...

La nuit, tous les chats sont gris, les gilets jaunes de demain, eux, sont aigri(e)s.

Ce ne sont pas des pauvres, mais des moyennes classes ou des classes moyennes, très moyennes, ou des racailles très moyens...

Ils ne manquent pas d'argent mais de pensée, de raison, de compassion. Ils se plaignent qu'on ne les écoute pas mais ils ne veulent surtout pas qu'on les écoute. Chacun d'entre eux se sent investi d'un petit pouvoir mesquin de caporal de supermarché. Et il en use. Surtout, ne pas s'arrêter en chemin. Encore un peu de ce petit pouvoir de facho pour entraver la liberté de ceux qui veulent travailler.

Surtout ne pas rentrer dans le respect de la République afin de se garder cette ivresse malsaine de foule haineuse, de populace (au sens où l'employait Victor Hugo).

Ils sont jaunes fluorescents mais tellement moins réfléchis que leurs gilets, pauvres objets qui symbolisent la "panne".

Cassez donc en paix puisque, avec la paix à laquelle aspirent les gens de bonne volonté, vous ne savez rien faire d'autre.

Roland Vannier

Perpignan le 26 janvier 2019